La mixologie No Low en spiritueux : c’est quoi ?

La consommation de spiritueux reste solide en France, avec une appétence toujours forte : 68 % des Français en achètent régulièrement. Mais en parallèle, un courant plus discret, et pourtant de plus en plus influent, s’impose : celui des spiritueux à faible teneur en alcool ou sans alcool. Cette tendance « No-Low », en plein essor, redéfinit les contours de la mixologie contemporaine et bouscule les codes traditionnels du cocktail

L’apéritif, territoire clé pour les spiritueux… et le No-Low

Les spiritueux occupent une place centrale dans le moment de l’apéritif : 62 % des consommateurs les dégustent purs ou en cocktails avant le repas. La montée en puissance des cocktails maison reflète une nouvelle envie de créativité : près de 78 % des Français déclarent préparer eux-mêmes des cocktails, au moins de manière occasionnelle.

Dans cet engouement pour la mixologie, les spiritueux No-Low s’invitent naturellement à la fête. Ces produits, sans alcool ou à faible teneur (généralement en dessous de 1,2 % vol. ou entre 5 et 25 % pour certaines liqueurs), deviennent les bases de cocktails alternatifs à la fois savoureux, légers et alignés avec les nouvelles attentes sociétales

Spiritueux No-Low : une tendance de fond

Si le vin et la bière No-Low sont déjà bien identifiés, c’est dans l’univers des spiritueux que la transformation est la plus marquante. En France, le segment a connu une croissance de +17 % en 2022, soutenu par une offre de plus en plus large et qualitative.

Les grandes marques innovent : Seedlip, Ceder’s, Tanqueray Alcohol Free, JNPR, Atopia, Siegfried, Martini 0, Suze Tonic 0, ou encore Mélonade de Routin. Ces « gins sans alcool » misent sur les botaniques et les extraits végétaux pour compenser l’absence d’éthanol, apportant complexité et structure aromatique.

Le mocktail, un terrain de jeu créatif pour la mixologie 

Le mocktail, cocktail sans alcool, s’impose comme une alternative légitime, créative et désirable dans l’univers du bar et de la mixologie. Désormais bien plus qu’un substitut édulcoré, le cocktail sans alcool s’affirme comme un espace d’expérimentation gastronomique à part entière, mobilisant technicité, créativité et sens du goût

Le succès des mocktails s’inscrit dans un contexte où le bien-être, la santé et l’équilibre de vie deviennent des priorités pour de nombreux consommateurs. Ces boissons légères, rafraîchissantes et sans alcool répondent à une double exigence : éviter les effets indésirables de l’alcool (fatigue, gueule de bois…) tout en maintenant le plaisir de la dégustation. Résultat : selon une étude CGA/Nielsen IQ, 41 % des Français consomment aujourd’hui des mocktails, à la maison comme dans les bars. Le cocktail sans alcool est le nouvel invité des cartes de boissons, des apéros.

Le phénomène ne touche pas qu’un public restreint : il concerne toutes les générations, des jeunes adultes soucieux de leur santé aux amateurs éclairés en quête de nouvelles expériences gustatives. Des enseignes spécialisées, comme Le Paon Qui Boit, Xavier Alcool Sans Alcool ou L’Alchimiste, confirment cette évolution avec des cartes et rayons exclusivement dédiés à l’univers No-Low

Contrairement à l’idée reçue, les cocktails sans alcool ou mocktails ne se limitent plus à des versions édulcorées des classiques. Le No-Low est aujourd’hui un espace d’expérimentation gastronomique, qui mobilise un véritable savoir-faire de mixologie.

Le mocktail, bien plus qu’un Virgin Mojito

Le terme « mocktail », contraction de « mock » (imiter) et « cocktail », est devenu populaire dans les années 2000. Le concept existe depuis longtemps avec le ‘’Virgin Mojito’’ par exemple, un mojito non alcoolisé. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de simplement « imiter » un cocktail classique en retirant l’alcool, mais de concevoir des recettes originales, exigeantes et équilibrées, avec une vraie structure aromatique.

Exit le simple jus de fruits. Pour préparer un bon mocktail, il faut offrir une palette aromatique au moins aussi complète qu’un cocktail avec une base d’alcool. Cette base peut être très diverse : fruits écrasés, jus, infusions et café…

Les bartenders et passionnés de cocktails No-Low peuvent désormais jouer avec :

• Des bases : gins botaniques, vermouths sans alcool, bitters comme le BTTR de JNPR (élu innovation de l’année 2021).
• Des mixers : ginger beers, sodas artisanaux, tonics bio comme ceux d’HYSOPE.
• Des éléments naturels : infusions, verjus, jus pressés, extraits aromatiques…

Le résultat ? Des cocktails sans alcool, mais pas sans caractère, qui séduisent un public en quête de goût, de santé et de sens. Découvrez les autres tendances du bartending et de la mixologie

NO-LOW : une réponse aux nouveaux modes de vie

La montée du No-Low s’inscrit dans une logique de sobriété choisie : meilleure hygiène de vie, consommation healthy, réduction de la charge calorique, prévention des effets secondaires de l’alcool. Cela concerne autant les jeunes générations (Millennials, Gen Z) que des profils plus matures, attentifs à leur bien-être qui ne veulent pas renoncer au plaisir gustatif.

Chez WiSP Campus, nous formons aux mutations du marché

Comprendre et maîtriser la mixologie No-Low, c’est anticiper l’évolution des attentes consommateurs, innover dans ses pratiques professionnelles, et enrichir sa palette de création. En tant qu’acteur de la formation spécialisée dans les vins et spiritueux, WiSP Campus accompagne les professionnels dans cette mutation. https://wisp-campus.com/formations-spiritueux/

Le No-Low n’est ni une mode passagère, ni un renoncement : c’est un terrain de jeu passionnant, exigeant et porteur de valeurs. Une opportunité unique d’associer savoir-faire technique, intelligence produit, et modernité des usages